Compétences et démocratie à la CCHLEM, une réaction s’impose !

Ce cadre est fixé dans des statuts consultables sur le site de la CCHLEM. Quelques pages que la CCHLEM devrait adresser à tous les habitants.
Au fur et à mesure du temps, les compétences s’élargissent. Très récemment (2025), s’est ajoutée la compétence Assainissement, non sans conséquences financières pour les communes et donc sur le cadre de vie de nous tous, habitants. En janvier 2026, c’est au tour de l’Eau de se retrouver dans les compétences souhaitées par la CCHLEM, sans que nous sachions les conséquences financières que cela aura sur nos factures...
Un certain nombre des membres du bureau de l’exécutif actuel de la CCHLEM nous disent que les problématiques des déchets, de l’assainissement ou même de l’eau sont traitées plus efficacement sur le plan d’une communauté de communes rurale telle que la nôtre que dans le cadre de chacune de nos bourgades. Pourquoi pas !
La réalité est toute différente, comme en témoigne la gestion calamiteuse du dossier des déchets. Nous pouvons aussi craindre pour celle de l’assainissement et celle de l’eau dans les quelques années à venir.
Pour quelles raisons principales ?
L’abandon des compétences techniques à des spécialistes non élus par les habitants. Ces questions d’aménagement sont complexes et, bien souvent, les élus municipaux et/ou communautaires n’ont pas les compétences souhaitées. Reconnaissons-le ! Cela n’est pas un problème dès lors que les élus communautaires, tout comme les autres, gardent le contrôle et le pouvoir de décider en vertu des mandats qui leur sont confiés par les électeurs.
C’est bien dans cet abandon « politique » et démocratique que se situe le fond du problème. Lors du dernier conseil municipal du Dorat (9 décembre 2025), où il fut question de la modification des statuts de la CCHLEM pour y intégrer la compétence « eau », un raisonnement a été clairement donné comme argument en faveur de cette intégration, indépendamment de ce que la loi nous impose : les communes n’ont pas les compétences techniques, les élus communaux et intercommunaux non plus ! Seules les communautés de communes auraient les moyens financiers de faire les études nécessaires dans ces différents domaines et seules elles auraient la capacité de nous indiquer ce qu’il convient de faire.
C’est bien le signe d’une véritable crise de la CCHLEM et de sa gouvernance, en particulier dans ces domaines si importants pour notre quotidien. C’est aussi une part de mépris à l’égard des services municipaux qui, jour après jour, travaillent à la gestion de notre vie quotidienne depuis des décennies.
Les bureaux d’études, les services, les techniciens et autres spécialistes sont une nécessité, sans aucun doute mais c’est aux élus de fixer le cap politique et de faire les choix définitifs.
Les prochaines échéances électorales, doivent bien être prises comme « municipales et intercommunales ». Nous, habitants, devons reprendre en quelque sorte le « pouvoir démocratique » en élisant des élus véritablement soucieux du bien commun et non des élus qui, comme souvent actuellement, ont confié ou abandonné leur pouvoir et leur légitimité à des personnes et des institutions privées ou publiques qui déterminent et imposent des choix en contradiction totale avec la qualité de vie attendue par les populations.
C’est le sens de mon engagement et de celui de notre liste !

Daniel-Odon HUREL

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