Janvier-mars 2025 - « Le Dorat, Une Histoire, Un Avenir »

Ces millions d’investissements peuvent apparaître en parfait décalage avec la réalité vécue par nombre d’entre nous pour lesquels les priorités sont dans l’amélioration de la vie de tous les jours. Comment accepter comme une « amélioration » la fin du ramassage des ordures lorsque l’on est une personne âgée qui doit déjà anticiper le moindre de ses déplacements pour faire ses courses ou se rendre à un rendez-vous ? Comment peut-on accepter comme une amélioration le surcroît de travail que cette décision peut entrainer pour les professionnels de l’aide à la personne ?
Il en est de même des Zones d’accélération des énergies renouvelables. Comment envisager le développement à marche forcée du photovoltaïque au sol comme un enjeu d’attractivité alors même que, dans d’autres régions « riches », les énergies renouvelables sont développées avec bien plus de prudence ? Quelle agriculture voulons-nous ? Comment continuer à bénéficier de produits de qualité ? Comment transmettre ce patrimoine ?
Tout est question d’argent, vous répondra-t-on ! Nous ne pouvons nous satisfaire de ce type de réponse. Si nous nous réjouissons de la décision d’avoir confié la gestion de notre camping du Dorat à des professionnels, combien de touristes viendront contempler nos éoliennes et pratiquer la randonnée entre des champs photovoltaïques ? A moins qu’il s’agisse d’un nouveau type de tourisme...
Il y a un autre domaine qui doit retenir notre attention, la diffusion culturelle dans notre intercommunalité : des lieux privés et publics complémentaires, qu’il s’agisse de lecture, de théâtre, de musique ou d’arts plastiques. Des institutions parfois fragiles, des lieux qui enrichissent, qu’il faut soutenir et qui doivent s’inscrire dans les réalités sociologiques de notre nord de la Haute-Vienne. Des lieux qui produisent de l’économie et de l’attractivité et qui ont, eux aussi, droit à des investissements à moyen et long terme.
Alors revenons à l’essentiel, illustré par les médaillés de la ville de cette année. Saluons l’engagement associatif de ces hommes et de ces femmes et remémorons-nous l’histoire collective qu’ils et elles représentent pour notre cité ! Nous y trouvons du sport, de la culture, de la convivialité et de la transmission... tout ce qui contribue à un mieux vivre ensemble. Nous y trouvons un engagement qui reste ancré dans la réalité avec ses forces et ses fragilités, la volonté d’évoluer et de se renouveler. C’est au cœur de cette vie associative que nous, élus, devons puiser la raison même de notre engagement.
Meilleurs vœux à toutes et à tous !